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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 17:38
Salam / Bonjour/ Azzoul à toutes et à tous
Aujourd'hui, j'ai sélectionné pour vous un article venu de Laghouat, du blog de Sidi Elhadj Aissa
(lien ci-bas)
Dimanche 26 février 2012

 

 

 

المرحوم بلحوت سعد

Le défunt Saad BELHOUT

 

 

Il était 16 h.

Je venais de passer un après midi utile. Je venais d’installer mon scanner grâce à l’aide de mon ami Mohamed Benchatti. Je raccompagnais mon ami à sa voiture, et je me suis arrêté, un instant chez le marchand Fillah. Mais ne voila –t- il pas Si Sani, notre Imam du matin de la mosquée Mbark El Mili qui se penche sur moi, me donnant l’accolade ?... et ne voyant aucune réaction de ma part, il a du accompagner son geste de l’explication suivante : « Nous avons commis à la terre, Si Saad Belhout, le voisin de ton frère H’meida. »

Du coup, je fus pris d’une amnésie foudroyante.

« Qui ? »

-         Belhout !  Voyons, tu le connais…Un enseignant à l’école Mbark El Mili…

-          ?...

Je me torturais les méninges, l’œil absent, essayant de me figurer qui pouvait être cet absent, parti à jamais !

Je balbutiais : « Que Dieu l’accueile en Sa Miséricorde, nous appartenons à Dieu, en Lui est le retour. » Toujours incapable de retrouver le « passant. »

Ce n’est que bien plus tard à 20 h. que je réalisai ce que nous venions de perdre.

Saad Belhout !

Mais quoi, il allait très bien ? Qu’est-ce qu’il a ? D’où nous viens-tu, ô mort si subite ?...

 

Ainsi partit Saad Belhout…et ma mémoire partit à vau-l’eau, pendant quelques heures.

Ce voisin de mon frère, qui enseigne à Mebarek  El Mili que j’ai vu tant de fois au perron de l’établissement surveillant à la manière d’une sentinelle aguerrie les enfants du quartier M’qatah El qibli qui fréquentent  l’école, dire que j’en ai oublié le nom.

Amrou Lah, que voulez vous que j’y fasse !

 

Il était  nonchalant…

Ce garçon qui vaque à ses travaux, depuis 35ans, avec la certitude qu’il arrivera à ses fins quand bien  même la turpitude des petits écoliers travaillât à contre-sens, je me demande comment ai je pu l’oublier ?...

Toujours, avec son indicible nonchalance, Ce garçon m’a serré la main, un vendredi, il n’y a  pas longtemps  à la mosquée Mbarek El Mili du quartier et il m’a dit :

 « ô Noureddine, tu ne me connais pas ? Je suis Saad Belhout ; je suis le petit fils de Fatna Bt éAlmi et le cousin du petit Ossama Rogti dont tu es l’oncle maternel. »

ô Fatna Bt éAlmi, … la sœur de ma mère, la fille d’ElAlmi, le frère de mon grand père El Bey Ben Rogti.

 

Elle est partie vers Dieu, en martyr, avec ses enfants Mabrouk et Abbas et sa belle fille cette nuit du 14 Juillet 1957, sous les décombres de sa maison quand l’usine d’électricité eut sauté, ainsi donc, tu es le petit fils de la Shahida  et donc – ô mes aïeux - tu es le fils de Fattom, la fille Khalti Fatna Bt éAlmi…

 

Comment eusse- je pu t’ignorer, ô Saad ?...

Et pourtant…

Tu ne le sauras pas mais ceux qui ont vécu la même période que moi, sauront de quoi je parle quand je dirai que  tu as la même démarche sûre et calme de Mabrouk, le shahid, fils de Khalti Fatna Bt éAlmi.

Et en te voyant, scruter les enfants commis à ta charge, comme cette image du berger scrutant l’horizon sur la couverture des livres d’histoire d’Afrique du Nord de Fernand Nathan, qu’ils soient dans la cour ou à l’entrée de l’école, on ne peut s’empêcher de penser encore à Mabrouk surveillant le jeu de Abbas au Djennane Kazi, en face de l’usine EGA –SONELGAZ, à l’endroit où beaucoup plus tard on construira l’Ecole de Mbark El Mili.

-         Une image dont je n’arrive pas à me débarrasser l’esprit, me dit Tahar Hachani, c’est l’image de Mabrouk, cette nuit de l’explosion, conduisant son frère Abbas et leur petite voisine, le long de Sqag Ejennah vers la maison où ils habitaient. La dernière image  où ils n’habiteront plus dès demain…Car la maison ne fut plus.

Nous nous souviendrons de Fatna Bt élAlmi, de la délicatesse des vers qu’elle se plaisait à faire sur sa vie, sur son milieu; elle partit de Laghouat où elle a toujours vécu, comme une citadine, elle partit comme une bédouine chez les Arabes du désert. Elle se plaint comme se plaint le jeune cheval  hennissant qu’on attache près de la tente, de peur qu’il ne s’éloigne, loin du campement.

 

انا نغني وانت تزغرت يالدهم   واثرنيتك راك في قلبك مهموم

اسرالي كيما اسرالك يا ملجوم

عاد شرابك ياك في قصعة محتوم  بكري كان اشرابك في سواقي تتمزز

اسرالي كيما اسرالك يا ملجوم

Son père Al éAlmi, fin poète et fougueux soldat était  ainsi que mon grand père El Bey Ben Rogti, soldat et poète.

 

Tu les retrouveras tous dans les Jardins Eternels, ô Saad, ô mon frère et tu demanderas à Khalti Fatna Bt él Ilmi, ta grand-mère de te chanter la chanson qu’elle a faite sur ta mère, étant enfant :

انا بنتي بالزين مثيلها لجدل بوقرنين   لعيون كاسحة وحواجب زينين

« Ma fille en beauté ressemble  à la gazelle

« Au regard aigü et aux sourcils fins.   

Combien, ô mon frère, nous regrettons qu’il t’ait fallu partir si vite.  

54 ans !

Nous savons combien tu as aimé Fatom, avec respect, ta mère, et combien tu as aimé tes enfants.

Silencieux, marchant d’un pas sûr, tu as toujours cultivé l’amour de proches  حاولت إصلاح ذات البين

Attalah ben Azeafi  fut juste quand il t’attribua ces qualités.

 

Tu as été le digne fils du grand  Moujahed Tahar Belhout et je me permets s d’afficher l’épitomé de  sa vie et de son départ d’ici bas tel que le FLN l’a publié.

 

belhout saad2

 

Sid El Hadj AISSA….J’aimerais tant que vous publier ce poème que Mohamed Yacine a écrit sur ses parents à la mort de son père. C’est le fils unique de notre frère Belhout Saad et ce poème m’assure que la muse qui inspirait son  arrière grand père Al iLmi Ben Rogti, et sa fille

 

YACINE 1

YACINE 2

 

YACINE 3

 

 

Nouredine COTTE

 

 

Bravo Nouredine pour ce très bel hommage rendu à notre très cher disparu , qu'Allah lui accorde sa miséricorde et l'accueille en son vaste paradis. Mes condoléances les plus sincères à sa famille et en particulier à son fils Yacine qui sera in cha Allah le digne héritier de son père , il en a l'etoffe , il n'y a qu'à voir les très beaux vers qu'il a écrit en  son hommage .Que Dieu vous garde et vous benisse !

 

Mohamed Hadj Aissa

source: http://www.sidielhadjaissa.com/article-par-n-cotte-100137333.html


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